jeudi 8 avril 2010

Colibacilles d'insomniaque


Le réverbère éclaire même plus.
Et la rue au complet se réchauffe dans ses rideaux.
Pendus
Cachant leurs nuits bipolaires sur le mur
étouffant les veines de leurs draps
rouges et noirs
comme une enclume dans une taie d'oreillers
sur le sommeil numérique.
Fondu noir sur écran bleu.

Mes paupières pochent dans l'eau du poêle.
Le mercure
ma saumure de pensée
m'échauffe me glace m'échafaude me crasse
comme une paille dans un verre de poussière en canicule.

Mes froids insomniaques
mes spasmes de sarcophage matelassé
me font vomir mes rêves édulcorés.

Je me dénoue les ch'veux
à la nostalgie brossée et léchée
à la croisée de deux amants anonymes

Juste...

M'endormir
sur le tapis séché par la moiteur de mon frimas
de ma frime
de ma salive à la lim-aille

Fracasser mon crâne céramique
sur mon front cicatrisé.
Et me réchauffer dans mes rideaux
de tendresse
tirée par mon être Crystal Léger.

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