dimanche 9 mai 2010

I

Y’a des matins de fond de tonne

Où la méditerranée n’est qu’une flaque sur le balcon.
À force de javelliser mes nuits
J’ai les doigts en bémol
Et l’espoir amoureux d’un cheval de bois
Avec un chapeau de papier

dimanche 2 mai 2010


''Les gens ont trop peur du noir pour se permettre de craindre leur nuit.''

Les marches le long de la Main me serrent dans leurs bras.
Les granges en tôle réconfortent mes angoisses acides
et les bancs noueux me rappellent ce qu’est l’amour.
Mais j’dois partir
Me r’trouver à un endroit où j’serai à nulle part

Le vent tiède me détrempe le cerveau
Et j’le tord dans l’égout de la rivière
Parmi les autres flots.
Y’est tard

C’est vide
Et j’me demande si j’vais marcher à côté de quelqu’un
Un jour

Je m’demande t’es qui
Si on pense à la même chose au même moment

Peut-être.

mardi 20 avril 2010

The Wind Blows dans les oreilles. Y'est temps que j'm'emporte, que j'quitte le pas d'la porte. Porte, porte, porte-moi. Laisse-moi surfer sur le souffle de confettis. Jusqu'à me perdre. Porte porte porte-moi.
 --------------------------------------------------------------------------

Oh the wind the wind blows
Oh the wind the wind blows
Oh the wind the wind blows
Oh life life flows
Oh the wind wind blows
Vite un hit
J'veux partir vite
Me sauver ailleurs pour un monde meilleur
Voir les soleils les montagnes tranquilles
Les montagnes les villes
Vite un hit
J'veux partir vite
Les chiens errants sont toujours prêts à partir
Peu importe quel moment
Comment font-ils pour dormir tranquille?
Si ce n'est qu'en dormant à demi éveillé
Oh the wind the wind blows
The wind blows the life flows

- Leloup

dimanche 18 avril 2010

"L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant. Cycle bas"
"Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver.''
-René Char

samedi 17 avril 2010



Tu es faible
Tu es fourbe
Tu es fou

Tu es froid
Tu es faux
Tu t'en fous
- Gainsbourg

jeudi 15 avril 2010

Goudron mouillé

J'veux disparaître de vos mémoires.
Juste errer dans vos vies, comme un étranger
auquel on sourit à peine.
L'genre de gars qu'tu croises, mais qu't'oublies quand y sort du cadre.
Même pas besoin de s'retourner là.
M'effacer doucement.

C'est le printemps dehors. Y'arrive par la porte patio.
D'main, j'vais grimper sur mon toit pis rester là.
Couché dans neige chauffée par l'soleil.
Pis attendre.
Un Carpe Diem de peut-être, de si jamais.
Rien faire, comme d'habitude. Pas croire au Destin, mais attendre pour vivre.
Qui se passe de quoi.
Croire que parce que personne t'aimes, y'a plus d'amour.
Que parce que tu t'sens prisonnier, que nécessairement la liberté s'cache ailleurs.
Que parce que t'es tout seul, qu'ya plus de tendresse.
Que parce que rien marche, ça vaut plus la peine.
Belle affaire.
C'est ben moi.

Su'l toit, au moins, j'vais pouvoir dealer avec une seule affaire.
Respirer. Penser.
Ça fait deux, mais y s'font bien ensemble anyway.
Dans vie, j'pas capable. L'antipode du multitasking émotionnel.
Vivre une émotion comme des oeillères givrées.
Ouais.
Inactif, débranché, inutile pour le reste.

J'm'ennuie parfois des matins de quartier d'orange pis d'pains dorés.
Entendre des pattes griffées sur le carrelage pis des rires au-dessus de ma tête.
Anyway, la nostalgie, c'est bon pour les gardiens de phare.
Un couteau à steak tendu du bord d'la lame.
J't'assez gauche de même.
Non merci.

J'vais me dire que ça sert à rien de s'apitoyer.
Rendu là, tu sers plus à rien.
C'est comme mourir. Non.
Plutôt comme arrêter de vivre.
C'pour ça que j'veux parler tout seul sur mon toit.
J'ai juste à m'imaginer que j'parle à personne.
Tout seul d'vant mon mur.
Complétement chaud, pour m'enfuir.
''Shooter tylenol pour que tu fasses clasher mes sens''
Pis avoir mal à tête demain.
Et retourner courir comme un hamster dans même roulette russe.
(Au moins j'vais avoir ri.
J'vais m'être réchauffé.)

Après j'vais m'saouler dans musique.
Même si j'ai plus d'cordes.
J'vais faire semblant d'jouer.
Faire semblant de faire plaisir à quelqu'un.
Pour me faire sourire.
Après,
Faire semblant que j'suis le même gars.
Faire semblant qu'je suis ben là-dedans
Faire semblant de dormir mes nuits paisiblement
Pis de manger avec appétit.
Mais j'aurais personne à qui vraiment l'avouer.
J'vais m'asseoir sur le bout de mon lit.
Mon cerveau va égratigner un tableau avec ses ongles.
Mes nerfs vont se raidir.
Mon visage : poker face. Comme lady gaga.
Mais mes joues en soupe Lipton vont me trahir.
Anyway, j'ai le rhume... maladie réconfortante.

C'est ça les vicissitudes. Super ordinaire.
Faut pas tout lire.

Tout seul. De même. «Seul ensemble», comme Bélanger.

Mais j'sais très bien qu'le lendemain, j'vais r'gretter.
Parce que se sentir seul, ça peut être l'asile.
Et parce que le temps s'ra long.

Non?

Oui.

À d'main, alors.

Écrit : autour du 15 mars 2010.

dimanche 11 avril 2010

Vodka-Romance

J’me saoule de vodka-romance

Être ivre de ton souffle haletant
Complètement chaud d’ton étreinte interdite
Jusqu’à vomir ma veillée dans tes mains réconfortantes
Tes serres vides amnésiques

Tes doigts en bataille dans mes ch’veux
Frissonnent mes angoisses les plus vives

T’étourdis mon vécu sur ta poitrine palpitante
Mordilles mes secrets au sang

J’me saoule de vodka-romance

Embrasse ma gueule de bois
Jusqu’à ‘ migraine la plus vibrante

Couche-toi avec moi
Fais-moi sentir ta peau d’malt
Jusqu’à m’virer off-beat

J’veux m’saouler d’ta vodka-romance

Un shooter tylenol
Pour m’rende malade de toi
Faire clasher mes sens

Chanson 2.0 écrite : Janvier 2010