dimanche 4 avril 2010

Cadenassé

J'débarque de mon vélo.
Le lampadaire m'ébloui; j'aurais préféré le noir pointillé.
Y'a des gens qui s'aiment su'l quai.
Y vont s'noyer dans leurs langues.
Et moi dans l'amer.
Derrière, le train claque sa branche sur la clôture.
Et les lumières d'la rive poignardent le fleuve St-Laurent
Ça saigne à torrent.
Un geyser incubé.
Comme regarder un feu de camp s'étouffer
jusqu'au dernier hoquet
Anonyme.

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